Guerre en Ukraine : Trump, en colère, annonce "la chute" de la Russie
- Les relations entre les États-Unis et la Russie se tendent. Donald Trump s'est emporté lundi contre Vladimir Poutine, après l'envoi de plusieurs attaques massives russes contre l'Ukraine, et a assuré que le président russe est "devenu complètement fou" : "Il tue inutilement beaucoup de gens [...] sans aucune raison."
- Donald Trump a même mis en garde son homologue russe avec des menaces explicites et d'une violence inédite en cas de nouvelles offensives qui mèneront "à la chute de la Russie". Des déclarations qui ne s'accompagnent pas de sanctions.
- Avec ses déclarations, le président américain s'oppose à un nouvelle invasion en Ukraine, mais il ne mentionne pas le sort des régions occupées que la Russie souhaite définitivement annexer. L'Ukraine refuse d'abandonner ces territoires, mais les États-Unis ne font pas d'un rétablissement des frontières de 2022 une condition sine qua non à la paix en Ukraine.
- La colère de Donald Trump intervient après l'échec d'une nouvelle session infructueuse de pourparlers et la difficulté à en organiser d'autres. "Nous sommes en pleine discussion et [Vladimir Poutine] envoie des roquettes sur Kiev et d’autres villes. Je n’aime pas ça du tout", a fustigé le locataire de la Maison Blanche.
- Si les États-Unis ont durci le ton contre la Russie, le président ukrainien n'a pas été épargné. Donald Trump a estimé que Volodymyr Zelensky ne "rendait pas service à son pays en parlant comme il le fait", sous-entendant que le chef d'État envenimait également la situation.
21:12 - Vers un nouvel échange de prisonniers ? Ce qu'en pense le Kremlin
Après un vaste échange de prisonniers ces derniers jours entre l'Ukraine et la Russie - 1 000 personnes rendues à chacun des camps par son opposant -, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a estimé que de nouveaux échanges pourraient avoir lieu, mais que cela "dépendra" avant tout "de l’issue des négociations entre Kiev et Moscou, bien sûr".
20:35 - Zelensky dénonce le "choix politique clair" de Poutine de continuer "à détruire des vies"
Comme chaque soir, le président ukrainien a tenu une allocution. Ce lundi, Volodymyr Zelensky a reproché à son homologue Vladimir Poutine de ne pas vraiment vouloir la fin de la guerre en Ukraine. Pour preuve, les "frappes russes qui deviennent de plus en plus audacieuses et importantes chaque nuit". Et le chef de l'État de pointer "plus de 900 attaques de drones en trois jours", qui, selon lui, "révèle un choix politique clair" de Vladimir "Poutine et de la Russie, [qui est] de continuer à se battre et à détruire des vies".
17:32 - L'Allemagne redoute une guerre en Ukraine plus longue "que nous pouvons l'imaginer"
Le chancelier allemand Friedrich Merz a jugé "évident que [Vladimir] Poutine considère les propositions de discussions comme une faiblesse". "Si même une proposition de réunion au Vatican ne rencontre pas" l’approbation de la Russie, alors "nous devons nous préparer à ce que cette guerre dure plus longtemps que nous ne le souhaitons ou ne pouvons l’imaginer", a-t-il déclaré estimant que les alliés de Kiev avaient "épuisé tous les moyens diplomatiques disponibles" pour dissuader la Russie de poursuivre la guerre et l'a pousser à choisir la paix. Si l'Ukraine, l'Europe et les Etats-Unis ont bien accueilli la proposition du pape Léon XIV d'organiser des négociations au Vatican, le chef de la diplomatie russe a douté du bien fondé de la manoeuvre rappelant la majorité orthodoxe en Russie.
16:29 - Une "ambiguïté stratégique" favorable à l'Ukraine met d'accord l'Europe et les Etats-Unis
"Il n’y a plus de limitations sur la portée des armes livrées à l’Ukraine, ni du Royaume-Uni, ni de la France, ni de notre part. Ni des Américains, non plus", a déclaré le chancelier allemand, Friedrich Merz, ce lundi lors d’un forum organisé par la chaîne de télévision publique allemande WDR. "Cela signifie que l’Ukraine peut désormais se défendre, par exemple en attaquant des positions militaires en Russie (...) ce qu’elle ne faisait pas il y a quelque temps, à quelques exceptions près. Elle peut le faire maintenant », a ajouté le dirigeant allemand. Cette décision a pour but de créer une "ambiguïté stratégique" favorable à l'Ukraine : la Russie ignorera désormais les ressources mises à disposition et donc la force de frappe avec laquelle l'Ukraine peut riposter à ses offensives.
15:31 - Les renseignements ukrainiens disent avoir des preuves de l'aide chinoise envoyée à la Russie
Le chef du service de renseignement extérieur ukrainien (SZRU), Oleh Ivachtchenko, a accusé la Chine de contribuer à l’effort de guerre russe dans une interview donnée au média ukrainien Ukrinform. "Selon nos informations, la Chine fournit des machines, des produits chimiques spéciaux, de la poudre à canon et des composants aux entreprises militaires. Nous disposons de données confirmées sur vingt usines russes" a-t-il précisé. L'homme a également indiqué avoir la preuve d'"au moins cinq faits de coopération aérienne" avec Pékin entre 2024 et 2025 pour des livraisons "d’équipements, de pièces détachées, de documentation" et "de produits chimiques spéciaux".
Au sujet de la Russie, le chef des renseignement a repris le discours de Volodymyr Zelensky et a estimé que "les plans stratégiques de la Russie envers l’Ukraine n’ont pas changé" et qu'il "s’agit de gagner le contrôle absolu" du pays notamment des régions de Louhansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson à court terme. Si la Russie participe aux négociations c'est uniquement pour gagner du temps et "pouvoir se consolider" alors que l'armée russe est "fatiguée" et manque de "personnel, d'équipement et de temps".
14:34 - Trump s'est rendu compte que Poutine "lui a menti" selon Macron
Emmanuel Macron a réagi après les vifs échanges interposés entre Donald Trump et Vladimir Poutine et a lui-même dénoncé le comportement de la Russie lors d'un déplacement à Hanoï : "Ce qu’il se passe en Ukraine est inacceptable et gravissime. On ne peut pas dire qu’on est prêts à discuter et bombarder. Ce double langage montre le caractère inauthentique des discussions qu’il y a pu avoir". Il a semblé apprécier le changement de ton du président américain à l'égard du Kremlin : "Je pense que le président Trump réalise que lorsque le président Poutine lui a dit qu’il était prêt à la paix, il lui a menti. Nous avons vu ces dernières heures, une fois encore, s’exprimer la colère de Donald Trump. Une forme d’impatience. Je souhaite simplement, maintenant, qu’elle se traduise en actes", a-t-il ajouté.
11:57 - La Russie soutient Poutine après les critiques de Trump
Les critiques de Donald Trump à l'égard de Vladimir Poutine, la remise en question de stratégie et les menaces sur la chute de la Russie sont arrivées jusqu'aux oreilles du Kremlin. Lequel a réagi brièvement en assurant que les attaques massives lancées sur l'Ukraine étaient des "ripostes" justifiées de la Russie contre Kiev. La présidence russe n'a pas surenchéri sur les paroles de Donald Trump, une stratégie visant à ne pas rompre les relations russo-américaines ?
10:24 - La Russie accusée d'avoir volé un missile hypersonique aux Etats-Unis
Les relations russo-américaines semblent fragilisées par la colère de Donald Trump contre Vladimir Poutine, mais aussi pour une autre accusation du président américain. Samedi, le locataire de la Maison Blanche a accusé la Russie d'avoir volé la technologie permettant de mettre au point une fusée supersonique. "Elle nous a été volée sous l'administration Obama. Vous savez qui l'a volée ? Les Russes. Il s'est passé quelque chose de grave", a déclaré Donald Trump lors d'un discours aux armées américaines à remise des diplômes de l'école de West Point. Le politique avait déjà formulé des accusations similaires en janvier lors d'une interview sur Fox News. Il a ensuite assuré que les Etats-Unis comptaient développer "des missiles "superhypersoniques"… ce qui est encore mieux".