Le loup rôdant tout près de Paris : la rumeur était vraie

Le loup rôdant tout près de Paris : la rumeur était vraie En mars dernier, un "grand canidé" avait été retrouvé mort à La Celle-les-Bordes, dans les Yvelines. Les analyses génétiques sont explicites : il s'agit bien d'un loup.

L'Office français de la biodiversité est formel. Dans un communiqué publié lundi 19 mai et relayé par plusieurs médias, parmi lesquels franceinfo et Le Parisien, il révèle que les résultats des analyses génétiques menées après la découverte d'un "grand canidé", le 10 mars dernier, à La Celle-les-Bordes (Yvelines), ont conclu qu'il s'agissait bien d'un loup, et même d'un loup gris, dit "canis lupus". La rumeur disait donc vraie.

Mieux encore, l'ADN de l'animal d'une cinquantaine de kilos a pu être retrouvé à quelque 600 kilomètres de là : en Haute-Savoie. Le loup "parisien" était donc issu d'une lignée italo-alpine, apprend-on. Ce sont des excréments retrouvés dans le département savoyard et dont le patrimoine génétique, comparé à celui du loup de La Celle-les-Bordes, a permis d'établir qu'il s'agissait de traces laissées par le même individu. "Ce spécimen était en pleine dispersion, cette période au cours de laquelle les jeunes adultes quittent la meute pour chercher un autre territoire. Il s'agit pour nous d'un individu isolé : nous n'avons pour l'heure aucune raison de suspecter la présence d'une meute", précise dans les colonnes du Parisien Laurent Nunez, le chef du service départemental de l'OFB dans les Yvelines.

Une mort suspecte ? L'enquête suit son cours

Si la venue de ce loup gris dans le village d'un peu moins de 900 habitants ne surprend pas les spécialistes, en raison de sa proximité avec le massif forestier et ancien terrain de chasse des rois français de Rambouillet, il n'en reste pas moins que sa mort est considérée comme suspecte. "Les premières analyses n'écartent pas la possibilité d'une mort non accidentelle", relate l'Office français de la biodiversité dans son communiqué. Et de préciser : "Le résultat des analyses menées pour connaître les causes de la mort de cet animal n'étant pas encore connu, la procédure est toujours en cours au parquet de Versailles." Le parquet de Versailles a en effet ouvert une enquête pour destruction d'espèce protégée dans l'hypothèse où la mort du grand canidé s'avérait être le fruit d'un acte délibéré.